Maraamu Surfski 2012

La semaine dernière, pendant la I Mua Nui, entre Tahiti et Moorea, les conditions étaient limites pour moi. Je sentais bien que si cela avait été plus gros, j'aurai été en difficulté niveau équilibre... Toute cette semaine je surveillais les prévisions de windguru avec une excitation mêlée d'angoisse : chaque jour le vent était annoncé plus fort que la veille ! Jeudi soir, je décidai de la jouer "petit bras" et de participer avec un kayak stable, un Fenn Mako XT... un Rotopol d'après certains copains !

Vendredi après midi, après le travail, on embarque le ski, le sac pour le week-end, les ravitaillements dans un poti marara et on traverse le chenal entre Huahine et Raiatea, direction Tahaa. Ce bateau assurera ma sécu le lendemain. Il faut dire que l'an dernier, pendant la course, j'avais un peu flippé tout seul au milieu de l'océan. Cette année je ne prends aucun risque, en plus du leash que je porte tout le temps, j'ai un gilet que je porterai pendant la course et un bateau de sécu perso... En même temps, ça rassure suffisamment ma femme pour qu'elle me laisse y aller sans trop râler.
Pendant cette traversée, on se fait tellement secouer que je ne me sens plus du tout coupable d'avoir pris mon XT ! Ca tabasse ! Des creux de trois mètres et des rafales à près de 50 km/h !

Le départ est quelque peu chaotique, il est difficile de maintenir un alignement dans la passe. Nous sommes tout de suite dans le bain, même si les premiers kilomètres se font à l'abri de Tahaa, le surf est déjà présent dès les premier mètres... Ca promet pour plus tard ! Je suis assez satisfait, j'arrive à rester au contact malgré mon surfski de balade.
Comme la semaine dernière, j'ai un souci avec le cap. Cette fois-ci, ce n'est pas un mauvais choix, mais un manque de concentration. Je suis tellement occupé à surveiller les vagues devant moi pour gérer le surf que j'en oublie de porter mon regard au loin pour garder le cap choisi. Résultat: je touche Bora en face de la pointe Matira alors que j'aurai voulu tirer droit sur Turi Roa comme l'an dernier. Me voilà obligé de longer le récif.
Après Turi Roa c'est l'enfer : nous prenons le vent de travers, puis de face pour le dernier kilomètre dans le lagon !

Comme d'hab l'organisation était sans faille. Bravo à Sébastien Mosole et toute son équipe de Bora Ocean Paddle, vous assurez grave. Tant pis pour ceux qui ne sont pas venus, ils ont manqué une manifestation exceptionnelle.

L'enregistrement de ma course :

Pour ceux qui ont un compte sur le site de garmin, trois autres concurrents ont chargé l'enregistrement de leur course. Comme ce ne sont pas mes données, je ne mettrai pas de lien, mais vous êtes assez grands pour chercher tout seuls.

Les résultats :

Seulement 45 classés alors qu'il me semble que nous étions 56 partants... Des abandons ?

Ma course en 2011 :
J'avais pris un meilleur cap, plus direct.


Pas de vidéo. Javais pourtant pris ma gopro, mais il me manquait un écrou pour la fixer... Après la I Mua Nui où j'avais oublié de la déclencher et le Te Aito où je m'étais pointé avec des batteries déchargées... Quel abruti !
L'organisation avait mis des bateaux à disposition des médias. TNTV et Polynésie Première devraient bientôt nous offrir des images de folie... Il y avait même un hélicoptère pour assurer des prises de vues aériennes ! Et cerise sur le gâteau, Rambo, le spécialiste des films sur les courses de surfski était lui aussi présent. Il nous promet un sujet dans le courant de la semaine... Patience.
Pendant l'émission Sport Dimanche, TNTV a diffusé un court sujet que vous pouvez revoir ici (vers la 22ème minute de l'émission), et annoncé un reportage plus long pour dimanche prochain.

Mise à jour le 17 septembre :
L'émission Sport Dimanche de TNTV du 16 septembre, avec le sujet promis la semaine dernière : Des images exceptinnelles prises depuis un hélicoptère, lorsqu'on est dans l'eau, on ne se rend pas compte qu'on passe aussi près du récif ! (Le reportage débute vers 1min55s)


Le même jour sur Polynésie Première, un autre sujet dans l'émission Tu'aro-Sports, visible sur le site de France Télévision. (Le reportage débute à la 16ème minute)