Le coup de pagaie en Surfski

Une bonne technique permet d'aller plus vite.. mais ce n'est pas tout, elle permet également d'éviter des blessures.

- La tenue de la pagaie.
L'écart entre les deux mains est très important. Essayez de ramer avec les mains proches l'une de l'autre (écart = largeur des épaules), vous n'aurez aucune puissance.
Pour avoir un écart correct tenez le manche horizontalement, posez le sur votre tête, vos coudes doivent être pliés à un angle d'environ 80°.
Quand la pagaie est hors de l'eau, la prise doit être légère et détendue.
Pendant le coup de pagaie, tenir fermement le manche avec la main inférieure pour guider la pagaie dans l'eau. Pousser le manche vers l'avant avec la main supérieure détendue (voire ouverte).
Une prise trop ferme sur le manche, sans relâchement, peut être la cause d'ampoules ou, plus grave, d'un syndrome du tunnel carpien.
Si vous avez du mal a garder vos mains au bon endroit sur le manche pendant que vous pagayez, vous pouvez placer des repères avec du ruban adhésif de chaque côté de l'endroit où votre main doit se trouver.

- La posture.
Dos bien droit, légèrement incliné vers l'avant. Ne surtout pas se tenir vouté.
Le bas du dos ne doit pas être en appui sur l'arrière du siège, le bassin doit pouvoir pivoter librement dans le siège.
Une mauvaise position peut être responsable de l'apparition de douleurs musculaires dans le dos.

- Rotation du corps.
Ne pagayer qu'avec les bras... c'est n'utiliser que les biceps et les triceps.
Les muscles du tronc et des jambes sont beaucoup plus volumineux et plus puissants. L'idée est de se servir de ces muscle pour propulser le surfski.
Quand la pagaie est dans l'eau, Pivoter tout le corps, des épaules jusqu'au bassin. Le bras ne se fléchit qu'un peu, vers la fin du mouvement. Pousser avec le talon et la hanche, en appui sur le cale pied, du côté du coup de rame.
Un bon exercice est de s'asseoir sur le sol, la pagaie posée sur les épaules, les bras enroulés autour du manche et les mains posées sur les pales. Dans cette position, pivoter de droite à gauche. En exagérant ce mouvement, sentir votre dos et vos épaules travailler, observer également vos genoux monter et descendre pour permettre à votre corps de pivoter encore plus loin... Concentrez-vous sur ces sensations : ce sont celles que vous devrez retrouver une fois sur l'eau !
Attention à ne pas créer un mouvement de roulis (balancement de gauche à droite) qui ralentirait le surfski. Le bassin doit pivoter, pas se balancer.

Le coup de pagaie peut se décomposer en 4 phases :
1 - La prise d'appui.
L'objectif est de faire entrer la pagaie dans l'eau le plus rapidement possible, tout en recherchant un appui ferme.
Relacher la main qui se trouve en avant et projeter la pagaie avec l'autre main. Se concentrer sur la main supérieure et penser au mouvement que l'on ferait pour harponner un poisson.
La pale doit entrer dans l'eau le plus près possible de la coque et être perpendiculaire à celle-ci.
Attendre que la pale soit complètement immergée avant d'entamer la rotation.

2 - La poussée.
C'est pendant cette phase qu'une bonne rotation du corps est importante.
Les bras servent surtout de lien entre le torse et la pagaie. Verrouiller les coudes.
Ne pas rapprocher la main inférieure du bassin : la pale doit s'éloigner de la coque.
Pousser avec la main supérieure, le coude doit être plié. Conserver cette main à hauteur du regard pendant toute la rotation. A la fin du mouvement l'avant bras se trouve devant le visage.

3 - La sortie.
Sortir la pale de l'eau quand la main arrive au niveau des hanches. Poursuivre le mouvement plus en arrière ne ferait que vous ralentir.
Sortir la pale en levant le coude permet d'avoir l'épaule, le coude et le poignet sur un même plan horizontal. cette position est la meilleure pour la poussée qui va suivre de l'autre côté.

4 - La récupération.
C'est le moment de se relâcher avant le prochain coup de pagaie. La pale doit être sortie de l'eau sans effort.
Poursuivre la rotation et se préparer au prochain coup de pagaie.

- Et maintenant ?
Ces 4 phases doivent s'enchainer d'une manière fluide, sans temps d'arrêt entre elles.
Ne pas hésiter à pratiquer "au ralenti".
Sur le site d' EPIC vous pouvez commander l'excellent DVD "The Forward Stroke" par Oscar Chalupsky et Greg Barton.
Un autre DVD existe "The Forward Stroke Clinic" par Brent Reitz, mais je ne l'ai jamais visionné.
Si quelqu'un peut vous filmer, enregistrez des courtes séquences vue de face, de dos et de profil. Cela vous permettra d'avoir un oeil critique sur votre posture et votre technique, et vous aidera à améliorer votre coup de pagaie.

Tous à l'eau !

Séries pyramidales

Exemple de séries de type Pyramidales pour solliciter le système cardio-vasculaire.

Commencer par un échauffement de 20 min.

Séries pyramidales jusqu'à 100 ou 150 coups de rame par incréments de 10, récupération 50 coups maximum :
En surfski, ne compter les coups que d'un seul côté (ramer à gauche + ramer à droite = 1 coup). En va'a, compter chaque coup de rame.

effort maxi / récupération
10 coups / 10 coups
20 coups / 20 coups
(...)
50 coups / 50 coups
60 coups / 50 coups
(...)
On monte jusqu'à ce que l'effort ne soit plus soutenable.
100 ou 150 coups / 50 coups
(...)
Puis on redescend jusqu'à :
10 coups / 10 coups

Rien de plus énervant que de devoir poser sa rame pour écoper et de voir les autres rameurs s'éloigner... A quoi ça sert de ramer comme un dingue pour gagner quelques mètres si on s'arrête toutes les cinq minutes ?
J'ai profité d'avoir fini la réalisation d'un cale-pieds dans mon V1 pour passer à l'étape qui nous intéresse aujourd'hui : La pose d'une pompe.
Le kit est vendu un peu plus de 10 000 xpf (eh oui, ça fait cher...) chez Va'a Connection ou chez Va'a Factory. Il est accompagné d'une notice de montage claire, en Français.
En plus du kit, il faut un cutter, une perceuse et de la colle néoprène (type Bison-Kit).

La pièce grise en forme de T contient un système de valves. Elle relie le corps de la pompe, le tuyau d'aspiration (le long truc gris) et l'éjecteur (la petite pièce noire). Attention au sens de montage de cette valve.

Il faut percer deux trous :
- un dans le cale-pieds pour le tuyau qui sort du corps de la pompe,
- un autre sur la coque pour installer l'éjecteur, au dessus de la ligne de flottaison.

L'ensemble posé "à blanc" puis mis en place et collé. Le système reste aisément démontable car le corps de la pompe est maintenu en place par une bande de velcro et le tuyau d'aspiration n'est collé qu'en trois points. Attention à ne pas boucher les trous du tuyau d'aspiration avec la colle.
J'aurais préféré installer l'éjecteur en arrière du siège, mais plus le tuyau et long et moins la pompe est efficace...

J'ai failli jeter mon tata, mais je l'ai finalement conservé pour pouvoir vider rapidement le cockpit en cas de chavirage.
Le système est réellement efficace : si on rame avec de bon appuis, chaque coup de rame entraîne une pression sur la pompe. Le va'a se vide avant d'avoir eu le temps de se remplir. Magique !

Refaçonnage d'un safran de Mako6

Mois de juillet 2007, je reçois mon nouveau surfski, un Mako6... Il sort du container à 18h00, un peu tard pour aller l'essayer. Ca ne fait rien, je peux attendre jusqu'à demain (sniff).
Le lendemain, je suis sur la plage à 08h00. Montage du safran, puis réglage pour la position du pédalier... et c'est parti !

La (mauvaise) surprise du jour : dés que je dépasse 12 km/h j'entends un bourdonnement qui s'amplifie rapidement et je sens des vibrations dans la coque ! Le kayakiste qui se trouve à plus de 5 mètres de moi, dans le surf, entends lui aussi mon surfski vibrer...

De retour à la maison, un petit tour sur le forum de www.surfski.info m'apprend que je ne suis pas le seul à avoir ce problème. Le responsable est le safran qui ne serait pas symétrique. Je vais tout de suite observer ce satané safran de plus près... il est vrillé.

Bien sûr je pourrais contacter le fabriquant pour qu'il me change la pièce, mais il est en Afrique du Sud et je veux pouvoir ramer tout de suite.
c'est pas grave : on va se refabriquer un safran tout neuf à partir de cette grosse m$#%e !

- Ponçage pour enlever les gros reliefs, et surtout pour que la fibre de verre adhère.


- Fibrage avec de la matte, pour remettre de la matière avant refaçonnage.
- Meulage de l'excédent.


- Des heures de ponçage, en utilisant un grain de plus en plus fin, permettent d'obtenir un profil satisfaisant. C'est pas parfait, mais si vous l'aviez vu avant... Je regrette de ne pas l'avoir pris en photo.


- Quelques couches de peinture, et voilà !


Verdict : depuis je n'ai plus entendu de bourdonnements ni senti de vibrations... c'est que ça doit être bon.

Carte de Huahine

Les balises sont figurées sur cette carte du lagon l'île de Huahine.
N'hésitez pas à écrire un message en commentaire si vous constatez des erreurs, je les corrigerai.

Voici un plan d'entraînementpour une compétition de va'a hoe proposé par HuahineBoy sur le forum de www.vaatahiti.com
On suppose que la préparation débute 3 mois avant la compétition :

Le premier mois, beaucoup de travail foncier, cad :
- Lundi : Footing et musculation.
- Mardi : V1, 1h à 1h30.
- Mercredi : Footing et musculation.
- Jeudi : V1, 1h à 1h30.
- Vendredi : Footing et musculation.
- Samedi : V1 plus de 2h.
Le travail de musculation est un travail de force (séries de 4 à 6 reps).
Groupes musculaires à faire travailler : pectoraux, épaules, triceps, dos, biceps. Varier les exercices.

Le deuxième mois : davantage de V1 plus un travail de renforcement musculaire.
- Lundi : V1, 1h à 1h30.
- Mardi : Footing et musculation.
- Mercredi : V1, 1h à 1h30.
- Jeudi : Footing et musculation.
- Vendredi : V1, 1h à 1h30.
- Samedi : V1, 2h à 3h.

Le 3ème mois :
- Lundi : V1, 1h à 1h30.
- Mardi : V1, 1h à 1h30.
- Mercredi : Footing.
- Jeudi : V1, 1h à 1h30.
- Vendredi : V1, 1h à 1h30.
- Samedi : V1, 3h.

Attention : tous les jours un travail sur le gainage, abdos et lombaires.

Dans la semaine, varier avec un travail technique (départ, coup de rame...), de résistance et d'endurance.

Confection d'un cale pieds dans un V1

Jusqu'à l'année dernière, les cales pieds n'étaient pas autorisés lors de courses organisées sous l'égide de la FTV (Fédération Tahitienne de Va'a).

C'est pourquoi je m'était bricolé un cale pieds avec des plaques de polystirène et du Duct-Tape. Cela me permettait d'avoir un cale pieds lors des entraînements, et de pouvoir le retirer lors des courses.

Mais ce truc était vraiment moche !












L'année dernière, la FTV a décidé d'autoriser les cales pieds ainsi que les pompes de cale sur les V1. Je me suis donc décidé à faire un vrai cale pieds, solidaire de la coque, en fibre de verre.

- Découpage d'un gabarit en shoji (matériau utilisé pour faire les cloisons japonaises)

- Puis, à partir de ce gabarit, stratification d'un plaque constitué de 5 couches de matte (fibre de verre non tissée).
La plaque est confectionnée sur un sac plastique en polyéthylène car la résine n'y adhère pas. Le sac est scotché sur une surface plane.




















Cette plaque est ensuite retaillée au dimensions du gabarit puis mise en place dans le cockpit du va'a.
































L'intérieur du cockpit a précedemment été préparé (poncage du gel coat) pour que la fibre de verre y adhère.

Le cale pied manquant de rigidité, j'ai rajouté deux couches de fibre avant de finir avec du gel coat.

Voici le résultat. Le va'a est maintenant près pour l'étape suivante... l'instalation d'une pompe de cale (c'est pour laisser passer le tube qu'il y a un trou au milieu).

Remarquez que j'ai maintenant un compartiment en avant du cale pieds pour placer mon Camelbak.

Réparer une rame de va'a en bois

Matériel nécessaire :
-une rame de va'a cassée, résultat d'une mauvaise utilisation du matériel...

-du papier verré,

-de l'épiglue, colle époxy à deux composants,

-de la fibre de carbone,

-de la résine époxy.

Réparation :
-Recoller le deux moitiés du manche avec de l'épiglue. J'ai renforcé le collage en réalisant un petit empiècement avec un morceau de manche provenant d'une autre rame.
-Les marques sur le bois sont faites avec un poinçon et une pince multiprise. Ces reliefs favoriseront l'adhérence de la fibre de carbone et de la résine époxy.

-Imprégner le bois de résine époxy avant de mettre en place la fibre de carbone. Attention, contrairement à la fibre de verre, les fibres de carbone n'adhèrent pas les unes aux autres et le tissage se défait très facilement.
-Imprégner la toile de résine et chasser l'excédent à l'aide d'une raclette, une carte de téléphone fait très bien l'affaire.
-et voilà !